L’assemblée générale d’ADS, réunie le 9 novembre 2009 à Limoges, souhaite la poursuite et l’approfondissement de la politique de gauche engagée au Conseil régional du Limousin depuis de nombreuses années.
C’est pourquoi, afin de battre la droite autour d’un projet commun, elle appelle :
- à la constitution dès le 1er tour d’une liste d’union comprenant les formations de la majorité sortante ;
- et à son élargissement aux autres forces de progrès.
Cet appel s’appuie sur :
- le bilan de la majorité de gauche sortante élue en 2004 qui a tenu ses engagements au service du Limousin et de ses habitants ;
- la gestion commune et la participation active du groupe ADS à l’exécutif du Conseil régional sans discontinuer depuis 1992 ;
- l’impact national de cette élection : le rassemblement est indispensable face à une droite qui remet en cause la démocratie locale et qui affirme ses ambitions de reconquête des régions.
L’assemblée générale d’ADS mandate donc sa direction pour participer à toute discussion et négociation permettant de réaliser cet objectif en veillant à la juste représentation d’ADS.
Cette résolution a été adoptée à l’unanimité moins deux abstentions
NDLR : La majorité sortante du Conseil régional du Limousin est composée d’ADS, du PCF, du PS et des Verts. Le Conseil est présidé par Jean-Paul Denanot (PS).
Désaccord Front de Gauche-NPA
Le NPA et le Front de gauche (PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire) restent en net désaccord sur la question de la participation aux exécutifs régionaux suite à leur rencontre (qui comprenait d’autres formations comme la Fédération pour une alternative sociale et écologique, les Alternatifs,…) mardi soir au siège du PG à Paris.
Lors de cette rencontre de plus de trois heures trente, en présence de Jean-Luc Mélenchon – parti avant la fin -, Olivier Besancenot (NPA) qui souhaite « discuter de 3 ou 4 éléments-clefs programmatiques », a proposé « une nouvelle réunion de travail », vendredi ou lundi, sur la base du texte du Front de gauche amendé par le Conseil politique national du NPA ce week-end. Selon cette version amendée, la participation aux exécutifs « ne sera pas possible dans le cadre d’exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe-Ecologie qui mènent des politiques d’adaptation au libéralisme », une proposition inacceptable pour le PCF comme pour le PG
« Nous, on invite à une réunion de ceux qui sont d’accord sur la base stratégique », c’est-à-dire un premier tour des régionales en autonomie du PS avant de rejoindre socialistes et écologistes pour participer à des majorités de gestion, a expliqué Francis Parny, représentant le PCF à cette réunion. Même si « la porte n’est jamais fermée », « on ne peut pas obliger un âne à boire quand il n’a pas soif », a résumé F. Parny, en direction du NPA.
« On ne peut pas accepter l’idée de ne pas aller dès le départ dans des majorités avec le PS et Europe-Ecologie », a renchérit Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche qui ne veut « pas de réunion sur la base de l’amendement du NPA ». Pour le parti de Gauche, le NPA veut «imposer en réalité, quelque soient les conditions mises, le refus à l’avance de participer a la gestion d’une région dès lors que notre alliance n’aurait pas, à elle seule, la majorité absolue à gauche. Olivier Besancenot a d’ailleurs explicité à plusieurs reprises cet amendement, en alléguant qu’il ne pouvait être question d’une majorité de gestion avec le PS et les Verts».
Du 30 novembre au 6 décembre, les militants du NPA trancheront. D’ici là, les militants du PCF auront également tranché après les conférences régionales du PCF des 7 et 14 novembre.