Journée intersyndicale d’action le 23 mars
17 03 2010Emploi, retraites, salaires, conditions de travail, services publics : la CGT, la CFDT, l’UNSA, la FSU et Solidaires appellent mardi prochain à une grande journée d’action avec de multiples manifestations. 6 défilés sont prévus pour le seul Limousin, en Corrèze à Tulle, Brive et Ussel, en Creuse à Guéret et en Haute-Vienne à Limoges et à Saint-junien. Dans l’Hexagone, pas plus qu’ailleurs, « les salariés, les populations ne se résignent pas à payer les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables » déclare la CGT.
En France, « les mesures prises par le gouvernement n’ont apporté aucune réponse aux urgences sociales. Allègements de « charges patronales », suppression de la taxe professionnelle, aides massives aux banques n’ont fait que restaurer et conforter les profits des entreprises, sans permettre une reprise de l’activité et une baisse du chômage. Et le patronat en redemande plus !
Quant aux services publics, le gouvernement persiste à supprimer massivement des postes indispensables à des missions utiles comme la santé, l’éducation, la recherche, la justice notamment. Loin de préparer une sortie de la crise, ces mesures alimentent tous les mécanismes qui nous y ont conduits. La gestion des entreprises emprunte les mêmes recettes : la pression sur les conditions de travail, les salaires, la précarité pour augmenter les dividendes aux actionnaires le plus vite possible ».
Dans leur appel à la journée d’action du 23 mars, les organisations syndicales affirment leur « volonté d’agir pour que le débat sur les retraites prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités. »
Pour la CGT, « la bonne réforme est celle qui assure le droit à un départ à la retraite dès 60 ans avec, pour une carrière complète, un revenu de remplacement équivalent au moins à 75% du salaire net d’activité et au minimum au niveau du smic. Celle qui garantit la solidarité entre les générations, entre les professions dans le cadre du système par répartition.
Pour sortir de la crise, préparer l’avenir, financer la protection sociale et les retraites, relancer la consommation des ménages, il faut augmenter les salaires (notamment porter le SMIC à 1600 euros bruts), garantir, préserver les emplois et le tissu industriel. Les profits réalisés début 2010 atteignent les records historiques de 1998, confortés par la destruction des emplois et les sacrifices imposés sur les salaires. C’est par le travail de millions de salariés que se bâtissent les richesses de notre pays. Sortir de la crise, préparer l’avenir, conforter nos services publics, assurer le financement des besoins sociaux, des retraites demande un autre partage de ces richesses. Il y a urgence ! »
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