Retraites : La bataille n’est pas terminée… Premier rendez-vous le 24 !
17 06 2010«Pas question de renoncer au projet» Vingt-quatre heures après avoir annoncé l’avant-projet de loi sur les retraites, le ministre du Travail, Eric Woerth a affirmé ce matin que le gouvernement ne reviendra pas sur le recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans.
Une mesure pourtant désapprouvée et qualifiée d’injuste par une majorité de Français, selon un nouveau sondage paru ce matin.
Bernard Thibault a qualifié le projet gouvernemental de «recul social sans précédent» et estimé que «tout va dépendre de la réaction des salariés» avec un premier rendez-vous le 24 juin. «La plupart des organisations syndicales partagent le caractère très néfaste du projet de réforme», a-il dit, en appelant «tout le monde à être dans la rue et en grève le 24 juin», journée d’action interprofessionnelle organisée par l’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Unsa-FSU-Solidaires.
«La bataille n’est pas terminée», prévient le PCF. Pierre Laurent, qui devrait succéder ce week-end à Marie-George Buffet, a déclaré que «la bataille n’est pas terminée car on voit bien que l’opinion publique est très largement opposée à ça». «On va vers un renforcement assez dramatique des inégalités devant le droit à la retraite». Invité de France 2, Marie-George Buffet a de nouveau dénoncé «la parodie de négociation» qui a précédé l’annonce du projet, regrettant qu’on n’ait «tenu aucun compte de nos propositions».
Pour Jean-Luc Mélenchon PG) : «Aujourd’hui est jour de tristesse et de colère. La fin de la retraite à 60 ans c’est la fin d’un monde», lance-t-il dans un communiqué. «Le moment venu, au pouvoir, la gauche devra annuler toutes ces mesures injustes et rétablir la retraite à 60 ans».
Le PS fustige une «réforme irresponsable» et «la plus injuste» de Nicolas Sarkozy. Martine Aubry estime que «le report de l’âge de départ à 62 ans est une mesure idéologique qui ne règle pas les problèmes du financement des retraites». Elle a annoncé que le PS sera aux côtés des organisations syndicales et va combattre le projet et proposer sa réforme.
Son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande, estime que «c’est la réforme la plus injuste qui a été arbitrée par le président de la République». Selon lui, Nicolas Sarkozy a «choisi de faire payer les pauvres et ceux qui ont commencé à travailler tôt»
Pierre Cours-Salies (FASE) rappelle que deux à trois mois avant le vote NON au Traité constitutionnel, en 2005, la plus grande partie de la presse prédisait un échec. Les chances de gagner ne manquent pas. Il nous faut donc poursuivre et amplifier la dynamique autour de l’appel unitaire «Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites».
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