Suite à sa récente assemblée générale, Alternaive Démocratie Socialisme (ADS) a décider de lance une adresse à l’ensemble de la gauche . En voici le texte :
« La tempête autour de «l’affaire Strauss-Kahn» et ses différents rebondissements ont eu pour effet de faire quasiment disparaître de l’actualité les préoccupations premières de la population : l’emploi, le pouvoir d’achat, le prix de la santé, les retraites, la nécessaire mutation écologique, entre autres. Mais elle a au moins l’avantage de nous rappeler que la réponses à ces questions centrales ne dépend pas de la seule élection d’un «homme providentiel». Elle appelle une mobilisation de l’ensemble de la gauche autour de grandes orientations.
Revenons donc à l’essentiel.
Pour proposer une alternative crédible et durable à la politique de Sarkozy, la gauche a besoin de ses différentes composantes, le PS, le Front de Gauche, les Verts, le NPA. Aucune d’entre elles ne peut prétendre détenir toutes les clés pour faire reprendre à notre pays la marche du renouveau et du progrès social, économique, démocratique, écologique et culturel.
Si ces composantes présentent chacune leur propre candidat au premier tour des présidentielles de 2012, le ton de la campagne peut-il être dominé par des anathèmes irréductibles entre elles ? En se trompant, même involontairement, d’adversaire, on risquerait fort de favoriser ainsi le «vote utile», l’abstention… et même de laisser Marine Le Pen ramasser la mise ! Lourde responsabilité. N’oublions pas la tragique leçon de 2002…
Est-on donc capable, entre formations de gauche responsables, de se mettre autour d’une table afin de dégager un socle de convergences, sans nier ce qui reste de différences, de divergences ?
Ce n’est pas un appel à un «accord de sommet». C’est tout simplement faire état devant les Français du «pot commun» de valeurs et de propositions concrètes partagées qui peut nous rassembler et contribuer ainsi, en cas de succès, à ce renouveau.
Ce type de rencontres ne doit pas être limité au «sommet». C’est également «en bas», par exemple là où la gauche parvient le plus souvent à travailler ensemble. C’est sur le terrain, dans les luttes sociales, les communes, les cités où l’abstention doit nous interpeller.
Comment réussir le nécessaire, l’indispensable rassemblement à gauche au second tour ? Et un rassemblement pour quoi faire ?
C’est maintenant qu’il faut préparer ce socle de convergences, devant la population, en affichant clairement, concrètement la donne. Refaire naître l’espoir et la volonté de changer vraiment, oui, c’est possible. Mobiliser tous ceux qui ont intérêt à un vrai changement, réduire l’attentisme, l’abstention et la funeste impasse de l’extrême droite, oui c’est possible.
ADS, pour sa part, entend y contribuer sans exclusive. »