Collectivités locales : Pierre Allard et Joël Ratier dénonce le « passage en force »
1 06 2011Pierre Allard (maire de Saint-Junien, conseiller général ADS) et Joël Ratier (Pdt de la communauté de communes Vienne Glane, conseiller régional PCF) étaient ce matin les invités du Club de la Presse du Limousin. Au menu : la mise en oeuvre de la réforme des collectivités locales dans son volet intercommunalité. Entourés d’autres élus (Thierry Lafarge, Jean-Pierre Drieux, Bernard Ebenstein et Marc Riffaud), ils en ont vivement dénoncé le contenu idéologique comme le rythme effréné et antidémocratique pour sa mise en oeuvre.
Pour le contenu, ils s’agit, ont-ils rappelé, de réduire la dépense publique et donc le service au public. Cette réforme met fin à l’intercommunalité librement choisie. Ainsi, communes et communauté de communes ont jusqu’à mi-août pour se prononcer sur le plan annoncé par le Préfecture Puis la CDCI (commission départementale de la coopération intercommunale) devra s’être prononcée avant le 31 décembre. Or l’on sait que toute fusion de communautés de communes, toute mutation d’une commune a d’énormes implications sur le plan financier… et aucune étude de simulation n’aura eu le temps d’être effectuée. Comment alors se prononcer ? Pour ces élus, il s’agit bien d’un « calendrier contraint », d’un « passage en force » qui « porte atteinte à la démocratie de proximité ». Pour autant, ils ne sont pas pour le statu quo. Mais ce sont aux collectivités d’en décider librement. Comme l’a rappelé Piere Allard, « une intercommunalité se bâtit à partit de projets et non pour mettre des gens avec de gens. Qui dit projet, dit aussi financement… alors que l’Etat gèle ses dotations. Un riche + un pauvre, cela ne fait pas deux riches ». Les élus ADS et PCF demandent donc que le temps suffisant soit pris avec un véritable débat démocratique et les études nécessaires, au lieu « d’imposer intégrations et fusions en catimini ».
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