12
09
2011
L’avocat Robert Bourgi a de nouveau mis en cause ce matin plusieurs ex-présidents et ministres de la Ve République qui auraient, selon lui, reçu directement ou indirectement pendant des décennies des fonds occultes de chefs d’Etat africains. Ses déclarations, qui devraient lui valoir plusieurs plaintes en diffamation, déclenchent de vives réactions. On peut s’interroger sur la proximité de ces «révélations» avec l’ouverture des procès Chirac (les emplois fictifs) et Villepin (affaire Clearstream). Après avoir accusé, dans le Journal du Dimanche, Jacques Chirac et Dominique de Villepin d’avoir reçu pendant dix ans par son intermédiaire plusieurs dizaines de millions de dollars de fonds occultes, Robert Bourgi a affirmé ce matin sur Europe 1 que ces pratiques remontaient aux années 1960. « M. (Jacques) Foccart (longtemps conseiller aux affaires africaines de l’Elysée aujourd’hui décédé) m’a dit, à moi, que ces pratiques existaient même du temps de M. Pompidou, même du temps de M. Giscard d’Estaing et même du temps de M. Mitterrand« , a-t-il déclaré. Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont annoncé dimanche à tour de rôle qu’ils allaient déposer plainte en diffamation. L’ancien Premier ministre a qualifié de « fariboles » les allégations de l’avocat.
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