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Présidentielles 95 : Balladur la main dans le sac ?

1122011

Dans une interview au journal Le Parisien, Jacques Robert, membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1998, raconte comment le Conseil constitutionnel aurait fermé les yeux sur 10 millions de francs (1,5 millions d’euros) de la campagne d’Edouard Balladur. La provenance de cet argent n’a pas été identifiée. Jacques Robert commence l’examen des comptes de campagne en octobre 1995. Les comptes d’Edouard Balladur, éliminé au premier tour de l’élection de 1995, sont passés au crible. « Il a été examiné par trois conseillers rapporteurs détachés auprès de nous par la Cour des comptes et le Conseil d’Etat », raconte ce professeur de droit. Lorsque le rapport tombe, le constat est sans appel : « les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d’origine inconnue. Il étaient donc irréguliers », explique Jacques Robert.

Selon l’ancien Sage, une lettre recommandée a été envoyée à trois reprises à Edouard Balladur mais les examinateurs n’ont eu aucune explication satisfaisante. « L’explication selon laquelle ces 10 millions provenaient de la vente de tee-shirts, esquissée par son trésorier ne tenait pas la route », confie Jacques Robert au Parisien. Dans cette interview, Jacques Robert accuse Roland Dumas, alors président du Conseil constitutionnel, d’avoir fermé les yeux sur cette affaire de fonds occultes. « On n’est pas là pour flanquer la pagaille », aurait dit l’ancien ministre des Affaires étrangères de Mitterrand aux rapporteurs des comptes. Les « examinateurs » obtempèrent. Ils auraient modifiés les comptes de campagne pour finir quasiment à l’équilibre, « à un franc près », raconte Jacques Robert qui dit ne pas se souvenir de son « vote » dans cette affaire. Le même traitement d’effacement des comptes aurait été réservé à Jacques Chirac mais l’ex-Sage donne très peu de détails sur la campagne remportée par l’ancien président.

Ce témoignage va-t-il relancer l’enquête lancée par le juge Van Ruymbeke dans l’affaire Karachi ? La justice cherche à savoir si des commissions versées en marge de contrats d’armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l’Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.







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