Jacqueline Lhomme Léoment : Avec le vote Hollande pour dimanche, espoir et détermination
3 05 2012Infirmière au CHU, militante syndicale et mère de famille, j’ai été outrée par les incantations de Nicolas Sarkozy sur «le vrai travail». Les salariés de la Fonction publique, personnels médicaux, employés d’EDF réquisitionnés pour remettre en place les lignes abattues par des tempêtes, enseignants en charge du devenir de nos enfants, policiers, gendarmes, postiers et tous les autres, rien que des «protégés», des «nantis», des «assistés» ? Etre un «vrai travailleur» se limiterait (et se «mériterait») au seul «droit» de se faire licencier à la fin du mois selon le bon plaisir d’un fonds de pension ? Ridicule, odieux.
Le statut de la Fonction publique n’est pas un privilège. Il a été créé en 1945 alors que notre pays était dévasté. C’est un engagement à servir le public, le pays. Il suffit de voir les réactions dans les zones rurales de notre région lorsqu’on supprime un service public pour se rendre compte de son utilité ! Sans parler de l’angoisse qui monte chez ces personnels qui ne peuvent plus assurer efficacement ce service au public en raison de la suppression de dizaines de milliers de postes !
Et les «assistés» ? Comme si être allocataire du RSA était une rente : 859 € mensuels pour un couple avec 2 enfants s’il bénéficie d’une aide au logement. Et attention : dans aucun cas de figure un couple percevant le RSA et locataire de son logement touche plus qu’un couple dont l’un des membres travaille et est payé au SMIC. Qu’ils aient des enfants ou pas. Dans aucun cas de figure ! C’est pourtant encore un mensonge conjugué en choeur par le Front National et Nicolas Sarkozy.
Ce que je constate par contre, y compris dans mon activité professionnelle, ce sont les atteintes graves à la santé que subissent ceux qu’on a privé de travail. Je n’en rencontre aucun qui se dit heureux d’être enfin au chômage pour rejoindre le camp des « privilégiés de l’assistanat» ! Même réaction pour ceux (ou plutôt celles) qu’on oblige à n’avoir qu’un travail à temps partiel ! Combien de vies brisées, de pathologies se déclenchent, se développent, s’aggravent dans ces situations ? Sans venir faire un tour dans les hôpitaux, il suffit d’en parler avec des médecins généralistes…
La faute à qui ? A la gauche ? Au Conseil National de la Résistance ? Et pourquoi pas au Front Populaire, à la Commune de Paris et à la nuit du 4 août 1789 ! La faute à «la crise», à «la dette» ? La droite dirige le pays sans discontinuer depuis 10 ans. C’est elle, sous la houlette du Président candidat, qui a choisit de faire des cadeaux à certains et de ponctionner les autres. Chacun reconnaîtra… C’est elle qui a conduit aux délocalisations et à la désindustrialisation. On pouvait faire autrement. Il va falloir faire autrement ! C’est possible.
Pour cela, dimanche, après avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon et le programme «L’humain d’abord» du Front de Gauche au premier tour, avec espoir et détermination je voterai pour François Hollande. Oui, ne rien lâcher, pas plus aux élections (les prochaines législatives seront également déterminantes les 10 et 17 juin) que dans les luttes au quotidien.
Jacqueline Lhomme Léoment, conseillère régionale ADS
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