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Décès de Marcel Dassonville et André Soury

25 05 2012

Deux grandes figures régionales du mouvement progressiste viennent de disparaitre : Marcel Dassonville et André Soury. Marcel Rigout et Jacques Jouve, anciens députés de la Haute-Vienne, rendent hommage à la mémoire de Marcel Dassonville, ancien maire de Peyrilhac, décédé à l’âge de 93 ans : «Durant de longues années, chacun a pu apprécier son engagement au service de la population et de ses idées, son esprit d’ouverture, son sens de l’écoute et du contact. Homme chaleureux, modeste, Marcel avait su convaincre au delà de sa famille politique.

La population de Peyrilhac avait d’ailleurs reconnu ses qualités en l’élisant sans interruption durant plus de quarante années au conseil municipal dont dix-huit comme maire, succédant à Vincent Vidaud. Avec Jean Mahaut à Nieul et quelques autres, Marcel a fait partie de ces équipes d’élus visionnaires qui avaient, bien avant les lois, mis en place l’Intercommunalité avec la seule préoccupation de l’intérêt de nos communes. La salle des fêtes porte à juste titre son nom depuis le 2 mai 2010 pour rendre hommage à l’homme, à l’élu pour ces longues années d’activité et de dévouement.

La tolérance, l’esprit d’union et de solidarité, sa sagesse accompagnée d’une volonté sans faille, son souci de comprendre les opinions des autres sans transiger avec les siennes faisaient partie de sa personnalité. Tout en restant fidèle à l’idéal communiste de sa jeunesse, il avait fait le choix, en des moments difficiles, de nous accompagner dans la naissance d’ADS. Il était pour nous un vrai compagnon, un fidèle ami.

Avec ADS, nous nous inclinons devant la mémoire de celui qui a tant donné, avec lequel nous avons beaucoup partagé. Nous assurons son épouse, ses enfants, petits et arrière-petits-enfants de nos plus sincères et fraternelles condoléances».

André Soury

Nous apprenons également le décès de André Soury qui fut, entre autres,député communiste de la Charente de 1956 à 1958 et de 1978 à 1986, mairede Pressignac, député européen et conseiller général. Un hommage lui sera rendu ce samedi 26 mai à 15 h à la mairie de Pressignac, suivi de l’inhumation au cimetière de la commune dans l’intimité familiale.

André Soury nait en 1924 dans une famille de cultivateurs de la Charente limousine, métayers à Pressignac à quelques kilomètres de Chabanais. Après son certificat d’études il travaille avec ses parents jusqu’à l’âge de 25 ans. A partir de ce moment-là il se consacre totalement à la vie politique.

Dès la Libération, il adhère aux Jeunesses communistes. Son père, Louis Soury est conseiller municipal communiste de Pressignac sous la IVème République. André Soury s’illustre d’abord dans le syndicalisme agricole, en particulier dans le cadre du syndicat des preneurs de baux ruraux avec la lutte contre l’expulsion de paysans en 1947. Il devient d’aileurs président du comité cantonal de défense paysanne.

En 1950, il devient secrétaire fédéral du PCF. A la la deuxième place de la liste de 1956 derrière Jean Pronteau, député PCF sortant, avec 29,7 % des suffrages exprimés, cette liste possède une large avance sur ses adversaires. Aussi, grâce au scrutin proportionnel il rejoint le Palais Bourbon avec lui. Quelques mois plus tard, il se marie avec Angèle Daganaud, secrétaire, avec laquelle il a deux enfants, Jean-François et Danièle, candidate suppléante Front de Gauche dans la 3e circonscription de la Haute-Vienne.

Membre de la commission de l’agriculture, il intervient toujours sur des sujets touchant à l’activité agricole. Lors des élections législatives de novembre 1958, candidat dans la 3e circonscription de la Charente, celle du Confolentais, il obtient 28,3 % des suffrages exprimés au premier tour mais il est derrière le conseiller général de Chabanais, Jean Valentin.

En 1959 il est élu au conseil municipal de Pressignac. La dynamique de l’union de la Gauche finit par lui être favorable. Il est élu conseiller général de Chabanais en 1976, maire de Pressignac en 1977 et à nouveau député en 1978. Il siège également au conseil régional et au Parlement européen. Réélu en 1981, il perd son siège de député en 1986. Et en 1988, il doit s’incliner face au sortant socialiste Jérôme Lambert. Au début des années 1990, il prend ses distances avec le Parti communiste. A la fin de la décennie, il abandonne ses mandats d’élus locaux et se consacre à l’écriture d’une quinzaine d’ouvrages sur la Charente limousine ou sur le monde paysan.

ADS s’incline devant la mémoire de ce grand militant toujours modeste, à l’esprit ouvert, sachant être à l’écoute de ses concitoyens qui a consacré sa vie à la défense des humbles et présente toutes ses condolénces à la famille.


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