15012014
Le nombre de régions – 22 aujourd’hui en métropole – devrait passer à « une quinzaine », a annoncé ce matin le député PS Thierry Mandon, codirigeant du conseil de la simplification annoncé par le chef de l’Etat hier lors de sa conférence de presse.
Le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée a précisé sur RMC la réorganisation territoriale esquissée la veille par François Hollande, dans un « souci de réduction de la dépense publique ». Le nombre des régions « peut évoluer », avait dit le président.
« Dans l’idée, c’est une quinzaine » de régions, a dit Thierry Mandon. « C’est sept de moins, cela fait quand même 30% de régions en moins », a-t-il souligné en se fondant sur le nombre des régions métropolitaines (il y en a aussi 4 en outre-mer). Le Limousin va-t-il passer à la trappe ?
Ensuite « là où il y a une métropole forte et là où il y a un département, on fait converger les deux », a ajouté Thierry Mandon, parlant de une « digestion des départements par les métropoles ». En Ile-de-France, « ça sert à la grande couronne, parce que l’agglomération est sur la petite couronne, Paris et autour de Paris », selon le député de l’Essonne.
Une loi créant 13 métropoles aux pouvoirs très larges a été votée définitivement par le parlement en décembre. Le député a été chargé, avec l’entrepreneur Guillaume Poitrinal, ex-PDG d’Unibal, de piloter le « choc de simplification ».
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13012014
Jean-Luc Mélenchon est prêt à renouer le dialogue avec Pierre Laurent. Le coprésident du Parti de gauche, qui s’abstenait de discuter avec le dirigeant communiste depuis plusieurs mois – ce que déplorait Pierre Laurent – pour cause de désaccord stratégique, devrait le rencontrer, vendredi, pour « clarifier la situation ». « Nous allons faire des propositions à la direction communiste », écrit Jean-Luc Mélenchon sur son blog, qui entend faire valoir « deux lignes rouges » : tout d’abord, n’associer « sous aucune forme » le sigle du Front de gauche « aux listes du PS » aux municipales (dans les faits, les listes conduites par le PS auxquelles le PCF participe). Ensuite, faire en sorte que la « situation » de stratégies différentes coexistant aux élections ne puisse « plus se reproduire dans l’avenir », en ayant recours au « vote de tous les électeurs du Front de gauche ».
Car, sur le fond, le député européen campe sur sa position. Pour lui, « la présence ou non » du PCF « n’est pas l’horizon ultime de l’autonomie ni de l’existence d’une opposition de gauche », horizon que Jean-Luc Mélenchon fixe au Front de gauche, en désaccord en cela avec d’autres composantes. Le Front de gauche n’est ni « un parti » ni « une stratégie, il est un outil qui doit évoluer en permanence », explique ainsi Marie-Pierre Vieu (PCF) à Regards.fr. Et pour Christian Picquet (Gauche unitaire), le « positionnement d’“opposants de gauche’’ » est « inopérant », car « le risque » serait « d’accentuer des divisions mortifères » à gauche. Sur son blog, le 28 décembre, il plaidait plutôt pour « construire des passerelles » entre courants venus de toute la gauche pour mettre « le social-libéralisme en minorité au sein du camp progressiste ».
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9012014
Alors qu’il vient de bénéficier d’un bien étrange vote au Sénat lui assurant (pour quelque temps encore…) l’immunité parlementaire, la piste libanaise semble s’étoffer de plus en plus concernant Serge Dassault, récemment visé par une plainte pour association de malfaiteurs. Au cours de leur enquête sur des faits présumés de « corruption », « blanchiment d’argent » et « achat de voix » imputés à l’avionneur lors des élections municipales 2008, 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes, les juges d’instruction Serge Tournaire et Guillaume Daïef ont mis au jour un troublant versement. Comme le révèle Libération, qui a pu consulter de sources proches du dossier, l’ancien maire de Corbeil-Essonnes et sénateur UMP a effectué en 2011 un virement de 18 millions d’euros à une société libanaise qu’il contrôle, Iskandia.
Cet argent était officiellement destiné à acheter un jet d’affaires Falcon, fabriqué par Dassault Aviation. Sauf que sur ces 18 millions, révèle le quotidien, les juges ont pu établir que 3 millions d’euros ont au final été versés via le Liban à des habitants de Corbeil-Essonnes. L’essentiel de ces fonds a ensuite été retiré en liquide par les bénéficiaires.
Ce n’est pas la première fois que des versements ayant transité par le Liban apparaissent dans les comptes de Serge Dassault. Les magistrats ont notamment découvert deux autres très gros dons effectués par l’industriel la même année. L’avionneur a ainsi versé 2 millions d’euros à Younès Bounouara, l’un de ses relais dans les cités de Corbeil. Ce dernier est soupçonné d’avoir participé aux achats de voix présumés et a été mis en examen pour tentative d’assassinat. Selon Serge Dassault, ce versement devait financer « des investissements en Algérie ».
Une somme de 1,2 million d’euros a par ailleurs été versée, toujours au Liban, à Mamadou Kébé, qui assure avoir été l’un des agents électoraux de Serge Dassault et de son bras droit Jean-Pierre Bechter. L’industriel affirme qu’il n’a jamais acheté de voix et qu’il est victime d’une « bande de voyous » qui tentent de lui soutirer de l’argent…
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9012014
Lors de ses voeux aux Français , le président de la République a répondu « point par point au programme revendicatif du Medef », a déclaré mercredi le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, lors de sa conférence de presse pour la nouvelle année. « Le choix est clairement assumé de favoriser les cadeaux aux actionnaires« . « Certains pensaient que François Hollande ne savait pas trancher, ils se trompent! » a-t-il ajouté.
Le numéro un de la CGT a appelé les salariés à une journée d’action et de manifestations le 6 février, pour « exprimer leurs revendications ». Il a souligné par ailleurs que la CGT entend aboutir avec d’autres centrales (CFDT, FSU, Unsa) à une « déclaration commune » sur l’emploi, la fiscalité et le pouvoir d’achat et portera ces revendications lors d’une manifestation européenne le 5 avril à l’initiative de la Confédération européenne des syndicats (CES).
Le secrétaire général de la CGT voit « un tournant dans la politique » du président de la République qui a proposé un pacte de responsabilité aux entreprises, soit une baisse des charges en échange de l’emploi. Ce pacte « arrive comme un cheveu sur la soupe », selon Thierry Lepaon. Pour lui, il est également en « contradiction avec ce que fait le Premier ministre » Jean-Marc Ayrault qui n’en « avait pas fait état » en lançant une concertation sur une réforme fiscale.
La CGT attend « de connaître le contenu » de ce pacte pour « apporter sa contribution si le débat s’ouvre ». Elle « essaiera de travailler avec d’autres organisations syndicales » pour « trouver des moyens en vue de faire pression« . « Après le refus du gouvernement de donner un coup de pouce au Smic, il vient de façon très claire de trancher en faveur du capital contre l’emploi, le développement social et les salariés ».
Thierry Lepaon a dressé un bilan « extrêmement sévère » de la politique du gouvernement en 2013, « une année noire » en matière de chômage et de salaires. Il a estimé « pathétique » la promesse de François Hollande d’une inversion de la courbe du chômage. « Le plan com. de Michel Sapin« , ministre du Travail, « ne suffira pas à masquer la réalité du chômage qui continuera d’augmenter », a-t-il lancé.
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