Faut-il continuer les cures d’austérité ou bien quitter l’Union européenne, abandonner l’Euro et revenir au Franc ? Les chèques en blanc comme les propositions populistes et démagogiques «oublient» simplement la responsabilité des gouvernements européens dont le nôtre et le précédent. Car les politiques d’austérité et les méthodes autoritaires employées pour les faire appliquer partout sont bien l’oeuvre de forces politiques au service de la finance, qu’elles soient «libérales», «social-libérales» ou «social-démocrates». Un seul exemple : la coalition actuellement au pouvoir en Allemagne et en Grèce. On retrouve cette coalition au niveau européen avec la cogestion assurée entre parti Populaire Européen (PPE – droite) et Parti Social-démocrate Européen (PSE).
Les politiques d’austérité et de cadeaux aux très grandes entreprises, l’explosion du chômage et de la pauvreté, les dégâts écologiques, les atteintes aux libertés ne tombent pas du ciel. Cela n’a rien d’inéluctable. S’abstenir le 25 mai, c’est laisser faire. Voter pour les formations qui dirigent actuellement l’Europe, c’est approuver, encourager ces politiques. Voter FN, c’est soutenir ceux qui visent d’abord à constituer un groupe avec les néo-nazis de tous poils, de Grèce, d’Italie, des Pays-Bas, etc.
L’élection européenne est la seule qui se tienne au même moment dans toute l’UE. Elle peut permettre de faire converger les résistances populaires qui se sont fortement développées ces dernières années, les forces disponibles à gauche, elles aussi en progression en Europe, contre l’austérité et pour des solutions de progrès à la crise.
Des millions de femmes et d’hommes se mobilisent contre les choix qui dégradent leurs conditions de vie et de travail, qui attaquent leurs droits sociaux et politiques. Il faut que cette colère s’exprime. Il faudra que de cette colère puisse émerger un espoir.
Pour ADS, le choix le 25 mai c’est donc de voter pour les seules listes qui proposent de refonder une autre Europe, libérée de l’emprise de la finance, une Europe du progrès social, de la solidarité, de la planification écologique, qui respecte enfin les souverainetés populaires, une Europe de la paix. Ce sont les listes présentées par le Front de Gauche. On peut certes avoir des différences, des désaccords ponctuels avec le programme du Front de Gauche ou certains éléments de sa stratégie. L’essentiel est que puisse émerger un espoir, celui de celles et de ceux qui ne renoncent pas au changement et au progrès humain.