Le gouvernement n’en a pas terminé avec la la contestation de la loi dite « travail ». Le secteur des transports s’apprête à vivre une nouvelle semaine d’actions et de mobilisation avec des appels à la grève, reconductibles, lancés pour des motifs mêlant revendications internes et opposition à la réforme du Code du travail. Les opposants au texte ne baissent pas les bras, l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL) ayant appelé « à amplifier les mobilisations » avant la journée nationale d’action le 14 juin. Tour d’horizon des différents fronts.
La situation s’est améliorée sur le front des carburants mais six des huit raffineries françaises sont toujours à l’arrêt ou au ralenti. La grève a été reconduite aux terminaux pétroliers de Marseille et du Havre, qui alimentent Orly et Roissy en kérosène. Le gouvernement a néanmoins imposé un service minimum.
A la SNCF, où des négociations sur le temps de travail des cheminots entrent dans leur phase finale, les quatre syndicats représentatifs (CGT, Unsa, Sud Rail, CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de mardi soir. Aux motifs internes, la CGT-Cheminots, premier syndicat, et Sud Rail ont ajouté l’opposition à la loi Travail.
Pour les Franciliens, des difficultés sont aussi à prévoir à partir de jeudi à la RATP, avec un appel à la grève « illimitée » de la CGT. Le premier syndicat de la régie demande la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi El Khomri. Sud-RATP, troisième force syndicale, a déjà appelé à une grève illimitée à compter du lancement de l’Euro « contre la loi Travail et la remise en cause du statut RATP ».
Le trafic aérien pourrait aussi connaître des perturbations en raison d’une grève à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévue du vendredi 3 au dimanche 5 juin, pour des revendications purement internes. Enfin, dans les ports et les docks, la CGT appelle à un arrêt de travail de 24 heures jeudi 2 contre la loi El Khomri.