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Turquie : la « purge » atteint 50 000 personnes !

21072016

Le président Erdogan, avait prévenu, après le coup d’Etat manqué du 15 juillet : « Nous allons continuer d’éliminer le virus de toutes les institutions étatiques ». Le « virus » ? Fettulah Gülen, ennemi juré d’Erdogan, après avoir été on mentor, accusé d’avoir orchestré le putsch depuis les Etats-Unis, et ses partisans. Et le remède au « virus » est radical : une purge d’environ 50 000 soldats, juges, policiers, universitaires, qui ont été suspendus, interpellés ou inculpés. Les arrestations se font sur la base de listes, et inutile d’espérer voir un avocat.

Au moins 118 généraux et amiraux ont été placés en garde à vue. Parmi eux, 99 généraux ont été inculpés sur les 360 que compte l’armée. Au moins 6 000 militaires ont été arrêtés. Plus de 9 000 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur ont été limogés. En majorité des policiers.

Des demandes de placement en garde à vue ont été émises contre 2 854 juges et procureurs.

Selon l’Union syndicale des magistrats (USM) français, « nombre de magistrats ont été emprisonnés avec leur famille ». L’USM ajoute « qu’aucun droit de se défendre ne leur a même été reconnu ».

Au ministère de l’Education, ce sont 15 200 employés qui ont été interdits d’exercer. Il faut y ajouter 21 000 personnes travaillant dans l’éducation privée qui ont perdu leur licence et qui doivent être interdites d’enseigner. Le Conseil de l’enseignement supérieur a également demandé la démission des 1 577 doyens d’universités publiques et rattachées à des fondations privées.

Par ailleurs, 492 employés de la Direction des affaires religieuses, la plus haute autorité musulmane du pays ont été mis à pied ainsi que 257 fonctionnaires attachés aux services du Premier ministre et 100 responsables des services de renseignements.

Les trois millions de fonctionnaires ont vu leurs congés suspendus. Ceux qui étaient partis sont rappelés. Tous sont interdits de sortie de territoire, sauf autorisation exceptionnelle. Un contrôle aux frontières a été mis en place.

Et pour parfaire le tableau, l’étt d’urgence a été proclamé.




Roger Gourinchas : durant près de 40 ans, un pilier de L’Echo

21072016

Roger

Notre ami et camarade Roger Gourinchas est décédé ce mardi 19 juillet à l’âge de 86 ans. Ses obsèques auront lieu ce vendredi 22 juillet à 13h 45 au crématorium de Limoges-Landouge.

Au lendemain de sa disparition, il est difficile d’évaluer tout l’apport de cet homme à son journal, L’Echo. Durant près de 40 ans, Roger a été de toutes les batailles, de toutes les épopées qui ont fait l’histoire de ce quotidien, une véritable Histoire : l’indépendance financière en 1956, la localisation de Lammerding, le bourreau d’Oradour, à Düsseldorf en 1961 (où il fut arrêté par la police allemande avec le photographe Estra), « L’opération locaux » dans les années 75-76, la grande première en presse quotidienne régionale avec le passage du plomb à la photocomposition, le sauvetage de la parution de L’Echo après l’incendie de la rotative en 1988 grâce à son carnet d’adresse et à la confiance que Roger inspirait dans de nombreux milieux, la création de Pluralisme, etc…

Avant de devenir secrétaire de rédaction le 1er novembre 1951, à l’âge de 21 ans, ce jeune natif de Châteauroux avait déjà eu le temps d’affûter sa conscience de classe à Paris comme ouvrier dans une fabrique de voitures d’enfants… dont il fut licencié pour activité syndicale ! Un militant était né. Il le restera au-delà de toutes les vicissitudes.

Au fil des années, le secrétaire de rédaction devient un jour rédacteur en chef. Puis, devant son engagement et sa rigueur, on demande à Roger de troquer la plume de journaliste pour celle d’administrateur. L’oeil rivé sur les comptes, à la recherche de la moindre source de recettes à activer et toujours d’un calme imperturbable, avec l’équipe de direction et les cinq fédérations du PCF de la zone de diffusion, il montre à chaque fois, à chaque coup dur le chemin pour respirer de nouveau et continuer à paraître. Certains économistes auraient pu prendre des leçons…

Entre temps, Roger a quand même trouvé le temps de fonder une famille avec Simone, elle aussi militante engagée. Ils se sont mariés en 1957 et eurent trois enfants, Claude, Sylvie et France. Roger était également engagé dans la vie de sa cité Feytiat, dont il fut l’élu, et même maire-adjoint durant de nombreuses années.

Roger, c’est un monument d’engagement, de fidélité et de modestie. En 1987 il soutient Marcel Rigout et ses camarades et adhère à Alternative Démocratie Socialisme sans renier ses engagements de jeunesse qui l’ont fait adhérer au PCF et poursuivant malgré la retraite son soutien à L’Echo.

Destin cruel qui voit disparaître en moins de deux ans Marcel Rigout, Jacques et Solange Jouve, Jean-Pierre Poumérouly et René Dumont.

Une nouvelle fois douloureusement touchée, ADS, par la voix de son Président Pierre Allard, adresse ses condoléances émues à Simone, son épouse, à ses enfants et petits-enfants.

Sur la photo : quatre frères de lutte aujourd’hui disparus en moins de deux ans, Jean-Pierre Poumérouly, Roger Gourinchas, Jacques Jouve et Marcel Rigout.







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